Bonjour,
J’aimerais partager avec vous une réflexion que j’ai entendue et que je trouve nourrissante : « Être chrétien, ce n’est pas quitter le monde : c’est vivre dedans, pour le ciel, en vue du ciel. »
Saint Thomas d’Aquin disait : « Lorsque notre âme vise les biens matériels pour se reposer, elle s’y abaisse. Mais quand elle les vise en vue d’obtenir la béatitude, loin de se trouver rabaissée par eux, elle les relève. »
Donc, en aidant La Victoire de l’Amour à évangéliser, vous contribuez à ce que cet outil, ce bien matériel, serve à faire du bien dans le monde, en vue du ciel.
Le meilleur moyen d’user de ces biens matériels de la bonne manière, c’est de vivre intérieurement uni(e)s à Dieu, pour qu’il les utilise pour notre bien. C’est la prière qui permet cela ; et vivre sans prière, c’est vivre comme si nous n’étions pas des chrétiens.
Mais prier, c’est difficile !
Il y a parfois mille distractions dans la prière : pas de panique, car l’essentiel est de revenir à Dieu. Donc au lieu de juger notre prière, apprécions la beauté du moment où on se recentre sur lui après chaque distraction. Car s’il y a eu mille distractions, il y a en fait eu mille actes d’amour dans la prière pour revenir à Dieu.
Cela dit, c’est compliqué de prier. Toutefois, nous nous basons uniquement sur nos émotions pour dire ça et juger notre prière. Mais Dieu, lui, ne la juge pas et ne la qualifie pas : il nous appelle à lui, pour devenir comme lui. Donc si on se base sur nos émotions pour qualifier ou gérer notre vie de prière, quelle que soit notre conclusion, on se trompe, car dans tous les cas, Dieu nous amène plus loin.
Parfois aussi, on abandonne la prière, car on se compare aux personnes qui décrivent une « rencontre personnelle », « une chaleur ressentie », une guérison ou un miracle obtenu(e), etc. Et tout ça, c’est vrai, mais c’est une photo, un moment particulier de leur vie. La vie quotidienne c’est différent : elle est souvent bien ordinaire, voire « sèche » !
On ne peut pas se comparer : ne qualifions pas notre prière par rapport à ce que disent les autres. Si on ne ressent rien lorsqu’on prie, ça ne veut pas dire que c’est moins bien, qu’on est en train de rater quelque chose, car dans tous les cas Dieu nous emmène plus loin que nos sentiments.
Alors tant qu’on veut donner notre vie à Dieu, qu’on veut aller à lui, quoi qu’il se passe en prière, on est là, et c’est bien ! Ce qui compte c’est la fidélité à Dieu, et il nous transforme progressivement.
La prière, comme la marée, a ses hauts et ses bas. À marée haute, la mer est belle, les poissons y nagent et on admire le paysage. Mais c’est à marée basse que les pêcheurs vont récolter les fruits de mer, les coquillages, les huîtres, etc., pour en vivre. À marée basse dans notre prière nous pouvons nous aussi aller récolter des fruits. C’est à marée basse, quand c’est « sec », qu’on va justement au travail, et grâce à cela il y a des fruits. Si on n’y va pas fidèlement, on ne récolte rien.
Nous ne savons pas prier : je suis distrait(e), je gesticule, je regarde mon téléphone. Oui, je suis pauvre ; ma prière est pauvre. Justement, on doit continuer à prier, car c’est comme ça qu’on apprend la sagesse. Pas la nôtre, mais celle de Dieu.
Dans la lettre aux Romains dans la Bible, Saint Paul dit que l’Esprit saint vient, car « nous ne savons pas prier comme il faut ». Même Saint Paul le dit. Quelle est donc la définition d’une prière chrétienne ? Une prière ratée. Car nous sommes faibles, et pauvres. Alors faudrait-il arrêter de prier ? Non, bien au contraire ; c’est justement là que Dieu nous rejoint. Et ça nous apprend à demander. L’orgueilleux ne demande pas. En priant, je me mets en présence de Celui qui peut plus que moi, donc je lui demande, et j’apprends l’humilité. Il s’agit alors aussi de le remercier plus tard ! Mais prions.
Prions ensemble,
Victor
@lecathodeservice