Bonjour,
Et oui, vous avez bien lu ! J’ai bien écrit « joyeux anniversaires » avec un « S » à la fin. Et non, ce n’est pas une vilaine faute d’orthographe ou encore une coquille typographique. C’est totalement voulu et en lisant ce qui suit vous allez comprendre pourquoi…
Pour moi et pour plusieurs j’en suis sûr, septembre a toujours rimé avec la fameuse rentrée scolaire. Un retour à l’école, oui, mais surtout une fin d’été abrupte où tout à coup l’horaire nous rattrape avec en prime le soleil qui disparait à vue d’œil lors de ces belles soirées chaudes qui s’étiraient il n’y a pourtant pas si longtemps. Avouez que je ne suis pas le seul qui avait le goût que ça continue…
Au moins, à la fin de septembre je souligne toujours ma fête. Et oui, mon anniversaire de naissance c’est précisément le 29 septembre et je ne suis pas (encore) gêné de vous dire l’année, 1978. Pour compenser le choc du retour sur les bancs d’école, j’avais au moins une fête pour passer un bon moment avec mes amis.
Encore aujourd’hui, je réunis mes proches afin de souffler les chandelles qui s’accumulent. Un rituel que je trouve important pour me rappeler à quel point les années s’écoulent vite et que je vieillis comme tout le monde, mais surtout pour me rendre compte que je suis béni d’avoir toutes ces personnes dans ma vie.
Voilà qui est réglé pour le 1er des « anniversaires » à souligner…
Quel est donc le 2e anniversaire pour justifier ce S ajouté… ?
Non, si vous vous le demandez, je ne suis pas né officiellement une seconde fois… Quoique lorsque j’ai dit OUI à Dieu je me suis senti renaître de manière non pas officielle mais totalement spirituelle et ça c’est officiel dans ma vie de foi encore aujourd’hui.
Pour vous expliquer le 2e anniversaire, il me faut remonter en septembre 2012 le jour de mon anniversaire. Pour l’occasion, ma conjointe m’offre de souligner ma fête en m’organisant une journée avec des activités de mon choix. Je lui dis que je suis très heureux de ça et je lui propose différentes options de mon cru qui incluaient une bonne bouffe au resto, au moins une heure ou deux de sport et un moment de détente dans un spa. Faut bien se gâter, c’est ma fête après tout…
Mais ce qu’elle ne savait pas c’est que moi aussi je lui réservais tout un cadeau pour ma fête…
Nous déjeunons le matin dans un excellent restaurant et ensuite, pour le sport, je lui propose de gravir le Mont Orford. Avec sa traditionnelle « flambée des couleurs » automnales, la montagne est à sa pleine splendeur et le moment est parfaitement choisi pour rendre honneur à une telle beauté.
Je marche donc avec elle main dans la main pour y atteindre le sommet et soudainement elle me dit : « C’est drôle, quand je fais un effort physique pour marcher, mes doigts enflent à chaque fois ». Je suis devenu tout à coup nerveux. Je ne savais pas trop quoi répondre à ça. Je me suis contenté de poursuivre le pas de manière convaincue.
Après un certain temps, nous finissons par atteindre notre destination. Nous sommes au sommet du Mont Orford et nous regardons la vue. Je me souviens spontanément de cette phrase que j’ai déjà lue et qui fait vraiment du sens : « Nous atteignons le sommet d’une montagne non pas pour être vus, mais pour mieux voir le monde… ».
Une citation qui me prépare à surprendre ma douce avec un geste simple, mais vraiment risqué de nos jours. Nous sommes à l’écart, seuls et je la regarde droit dans les yeux. Je lui dis : « Laisse-moi te chanter une chanson ». Sans trop comprendre pourquoi, elle me fait signe que oui et je lui chante a cappella la magnifique chanson de Richard Séguin, « C’est plein de vie ». Allez l’écouter c’est vraiment beau…
À la fin de mon chant nerveux mais bien senti, je lui dis : « Mon amour, Antoine de Saint-Exupéry disait : « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ». Avec cette vue splendide que nous avons devant nous, je te le demande, veux-tu regarder avec moi dans la même direction, veux-tu… m’épouser… ? ».
Verdict…
Elle a dit OUI ! Avec joie, liberté et authenticité elle a répondu oui à ma demande et en ce 29 septembre, jour de ma fête, je m’offrais le plus grand cadeau qui soit, le grand saut de l’amour. Bâtir une relation profonde avec cette personne et m’engager auprès d’elle.
En passant, pour ceux et celles qui se posent la question, j’ai réussi à lui enfiler la bague au doigt malgré son commentaire plutôt inquiétant qui la prédisposait à des enflures non bienvenues pour l’occasion…
Et je ne me suis pas contenté de la fiancer. Nous nous sommes mariés un certain samedi de septembre, le 20 pour être précis, dans une petite et charmante église en Estrie.
Voilà donc ce 2e anniversaire que je souligne lorsque septembre survient. Ce mois n’est désormais plus annonciateur de la fin d’un été doux et reposant. Il est plutôt le rappel d’un engagement de foi ancré et le début d’une démarche d’intégration de ce en quoi je crois le plus au monde et que Dieu représente… L’Amour inconditionnel.
Peu importe l’anniversaire à souligner, laissons l’Amour de septembre se répandre…
Je vous aime,
Pier-Luc Bordeleau