Devenons des printemps vivants

1er AVRIL 2022
Par Père Michel-Marie, Prêtre diocésain, écrivain et chanteurParis, France

Fidèles amis de la Victoire de l’Amour,

C’est avec bonheur que je reviens vers vous, alors que le printemps vient d’éclore, non seulement, autour de nous, mais aussi en nous, car désormais, tout laisse penser que le plus périlleux s’est éloigné de nos vies comme disparaît avec le jour un mauvais rêve. Mais oui ! Sous le feu de l’espérance qui ne déçoit jamais, nous sommes en train de renaître jusqu’à devenir – c’est le désir de Dieu – des printemps vivants. La saison nous y invite, l’évangile nous y contraint, et c’est parfait ! Aussi, il faut que tous, en ce mois d’avril, nous mettions à mort nos peurs, nos tourments, nos chagrins, et que nos visages illuminés par une joie toute neuve, révèlent notre victoire sur toutes les forces négatives qui se sont employées ces derniers temps à nous décourager. Si le proverbe : « Avril, ne te découvre pas d’un fil » laisse penser qu’il peut encore tomber sur nous quelques averses, le temps de la floraison est déjà là ! Le lilas, le magnolia, les tulipes, les jonquilles, les jacinthes, les pâquerettes s’ouvrent à la vie et affirment en silence que rien n’est jamais perdu, que tout finit par renaître... Alors, c’est entendu, sur chaque instant de ce mois offert au monde par la tendresse de Dieu depuis le troisième jour de la création, qu’une joie mêlée d’espérance soit bien arrosée par notre bonne volonté !

Avril c’est aussi le temps de Pâques avec cette résurrection unique, celle de notre Christ qui, prisonnier de l’hiver qu’il vient de vivre sous le signe de la contradiction, du rejet, de l’exclusion de la part des autorités religieuses de son pays, mais aussi des siens, s’en dégage et passe dans le cycle du printemps en sortant victorieux de son propre tombeau sous les applaudissements de tous ceux qui n’ont qu’un seul désir : vivre éternellement ! Voyez, même la mort trouve une issue favorable ! Tout s’arrange ici-bas, y compris à la dernière heure. Il est donc inutile de jouer les prophètes de malheur, d’amplifier nos problèmes, de prétendre servir l’avenir en faisant planer sur le monde de lourds nuages noirs. Depuis la résurrection du Christ, ce n’est plus de saison ! Dieu notre Père tient en main l’Histoire des hommes ; il la conduit en se soumettant toujours à notre liberté, aux choix que nous imposons aux autres ; aussi, faisons attention, car nous possédons le pouvoir de ralentir, voire de mettre à mal le plan divin, comme de diminuer par notre voix ou nos actes l’intensité de l’amour ici-bas. De plus, en envisageant le pire, on perd la paix du coeur, on perd aussi son temps à imaginer ce qui risque d’arriver, et à ce petit jeu, on peut rater la cible du bonheur à ramasser déjà sur le temps présent. Se rappeler que nous sommes tous, qui que nous soyons, quelle que soit l’amplitude de notre foi, suivis et aimés par Dieu notre père, est la seule ancre qui permet aux barques de nos vies d’amarrer après la tempête.

Avril, c’est aussi la fête de deux grands saints, un homme et une femme, la petite Bernadette de Lourdes, fêtée le 16 avril, et l’évangéliste saint Marc, fêté le 25 de ce mois. Bernadette, une jeune femme digne de confiance sur laquelle Dieu s’est appuyé pour faire découvrir le caractère maternel de son amour dont Marie a témoigné à Lourdes dans la grotte de Massabielle. C’est une femme au tempérament fort et à l’humilité impressionnante. N’est-elle pas un appel à vivre de ces deux réalités qui sont loin d’être contradictoires : la force et l’humilité, ou si vous préférez : le courage et l’intelligence ? Quant à saint Marc, il est le fils très cher de l’apôtre saint Pierre, un infatigable évangélisateur à qui l’on doit la rédaction du premier évangile autour de l’année 60 de notre ère. Lui aussi nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes, et à risquer, si ce n’est notre vie, au moins la considération d’autrui en professant sans timidité notre attachement au Christ.

C’est donc un joli mois qui s’ouvre devant nous. Et cela est d’autant plus juste que le mot « avril »  signifie « ouverture » et qu’il est donc plus que temps de s’ouvrir à l’amour de Dieu, à la confiance, à la vie qui exige impérativement notre espérance.

Je vous bénis de grand coeur et de toute ma foi en vous souhaitant de refleurir en votre vie.

Votre ami et Père Michel Marie

Père Michel Marie
Prêtre diocésain, écrivain et chanteur
Paris, France

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