Recevoir le cadeau du Père éternel

1er DÉCEMBRE 2014
Par Monseigneur Christian Lépine, Archevêque de Montréal

Noël

Noël revient chaque année depuis deux mille ans. Tout ce qui revient peut n’être plus que routine, mais chaque célébration de la naissance de Jésus est une occasion toujours nouvelle de raviver notre foi en Dieu qui nous aime et qui vient à notre rencontre.

Dieu le Fils se fait présent, Il vient dans le monde pour nous révéler tout à la fois qui est Dieu et qui nous sommes en tant qu’êtres humains. Il vient nous dire que Dieu est Amour, qu’Il se donne à nous et qu’Il nous appelle à l’aimer et à nous aimer les uns les autres, déjà en cette vie et en plénitude dans l’éternité. Jésus est en quelque sorte le cadeau du Père éternel pour toute l’humanité et pour chacun et chacune d’entre nous.

Le cadeau du Père éternel

Dans notre expérience humaine, un cadeau est fait pour exprimer notre amour pour l’autre, pour manifester notre amitié. Il est l’occasion de redire, de témoigner une nouvelle fois de notre affection qui ne cesse jamais d’être présente mais que l’on n’exprime pas toujours autant que l’on voudrait.

Le fait de donner un cadeau, quel que soit le contenu, renvoie aux sentiments de la personne qui donne et vient interpeller ceux de celle qui reçoit.

La personne qui donne un cadeau voudrait que celui-ci soit vraiment perçu comme une expression d’amour, mais en même temps elle peut parfois sentir que le cadeau qu’elle donne n’exprime pas autant qu’elle le voudrait la grandeur de son amour. Elle voudrait pouvoir matérialiser tout son amour.

Dieu, parce qu’Il est Amour, a le pouvoir de transformer en don la totalité de son Amour éternel et infini. C’est pourquoi en Jésus, Dieu nous a vraiment tout donné et Il nous a donné ce dont nous avons le plus besoin.

Accueillir le don de Dieu 

C’est un don que je ne suis peut-être pas prêt à accueillir, car il y a des souffrances et des blessures qui ont pu semé le doute dans mon cœur sur l’existence de Dieu ou sa présence bienveillante dans ma vie. C’est un don dont je peux me méfier, car il m’apparaît trop exigeant quant à ma vie et à ma liberté.

En même temps, nombreuses sont les personnes qui ont fait l’expérience de trouver la paix dans la prière, le repos dans une église, la consolation dans la peine, la générosité de pardonner pour les blessures reçues, la lumière et la force de vivre et d’aimer à travers la maladie et les difficultés de l’existence.

Dieu répond toujours à nos prières, certainement pas toujours comme on le voudrait, ni au moment qu’on souhaiterait. Mais comme les parents cherchent le bonheur de leurs enfants et répondent à leurs besoins selon ce qui leur apparaît le plus souhaitable, Dieu ne cesse de vouloir notre bonheur et de chercher à prendre soin de nous et des aspirations les plus profondes de notre cœur.

Découvrir que Jésus est le don de Dieu, c’est découvrir qu’Il est venu pour combler notre cœur, c’est entendre l’appel à recevoir le cadeau du Père éternel avec un cœur d’enfant qui s’émerveille et qui, plein de reconnaissance, dit merci.

Avec la Sainte Famille

Pour venir à nous, Dieu passe par une famille, par le oui de la Vierge Marie et la générosité de Joseph son époux, qui sera père adoptif de Jésus. La sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph a été une famille pèlerine, en déplacement et en mouvement sous la conduite de Dieu. Les incertitudes du lendemain, les menaces à la sécurité, les déplacements qui empêchent de s’installer, les conditions de vie modeste, rejoignent d’une façon ou d’une autre les fragilités de la famille d’aujourd’hui dans sa recherche de bonheur et de vie.

Voulons-nous accueillir la sainte Famille dans notre foyer, dans notre maison, dans notre demeure, dans notre abri, dans notre dénuement extérieur ou intérieur? La sainte Famille se présente à nous pauvre et démunie, elle vient frapper à la porte de notre cœur. Voulons-nous lui donner un espace? Voulons-nous lui demander de nous aider à donner une place à Jésus?

Avec les personnes délaissées

En naissant sous le signe du refus, Jésus nous invite à ne pas oublier les personnes délaissées, les laissées pour compte. Jésus m’appelle à aller vers ces frères et sœurs, vers ceux et celles pour qui il n’y a pas de place, dans notre société, dans notre famille ?

Aller humblement visiter ne serait-ce qu’une personne et lui dire par mes gestes plus que par mes paroles : « Tu comptes pour moi ». La plus grande souffrance c’est lorsqu’il n’y a personne pour qui l’on compte, lorsqu’il n’y a personne qui soit heureux ou heureuse de notre existence.

« Il est bon que tu existes », quelle parole importante, quelle parole réconfortante, quelle parole encourageante ! Parole qui peut changer une vie lorsqu’elle vient du cœur et qu’elle touche le cœur, parole qui peut revitaliser, donner une nouvelle confiance en Dieu et en la vie.

Vivre dans l’union à Jésus

Jésus est le seul qui puisse nous rendre réellement libre pour aimer, quelle que soit la souffrance. Par notre oui, par notre accueil du cadeau du Père éternel, par notre union à Jésus, nous contribuons à ouvrir la voie à la venue de Jésus dans le cœur des personnes de nos familles et de la société, en pensant spécialement aux exclues qui souffrent de la solitude.

Chères lectrices et chers lecteurs, que Dieu vous comble de sa présence, qu’en la nuit de Noël Il vous baigne dans lumière de sa Bonté et la fasse rayonner à travers votre attention aux autres, qu’Il vous bénisse + au nom du Père + et du Fils + et du Saint Esprit.

JOYEUX NOËL!

+Christian Lépine
archevêque du diocèse de Montréal

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