Subir ou donner sa vie?

1er MARS 2021
Par Dre Valérie Julie Brousseau, BScH, MDCM, FRCSC Chirurgienne ORL et cervico-faciale

Bonjour,

Depuis maintenant un an, les circonstances m’interpellent, elles me dérangent, me bousculent de manière répétée. En aidant à la prévention de la crise sanitaire, je me suis butée à des refus qui ont mené à des éclosions, des maladies, des hospitalisations et même le décès de plusieurs personnes qui m’étaient très chères. Comme pour chacun(e) d’entre vous, ma vie professionnelle et personnelle a été complètement chamboulée. Je voudrais consentir à tout ce qui arrive, mais c’est très difficile, je n’y arrive pas. Même en tant que médecin, que scientifique, il y a tant de choses que je ne comprends pas et devant lesquelles je demeure impuissante.

Il y a toutefois une chose dont je suis certaine, c’est que Dieu est là, caché dans la réalité des circonstances et qu’il me faut Le chercher, Le trouver et m’accrocher à Lui. C’est le seul moyen de résister aux tentations des frustrations, des illusions, des solutions faciles, de vouloir tout comprendre et tout contrôler. C’est aussi le seul moyen d’arriver à saisir la grandeur de ma liberté et à respecter la liberté de l’autre.

Je vois que ma liberté m’oblige à une grande responsabilité. Une responsabilité différente de celle d’avant, avec des conséquences plus grandes, plus dramatiques mêmes. Ça fait peur. C’est lourd. Ça m’oblige à réfléchir davantage sur mes actes, sur ce qui est important pour moi, sur ma manière de vivre les circonstances. Est-ce que je profite de tout ce que Dieu me donne, ou est-ce que je passe mon temps à m’apitoyer sur ce que je ne peux plus ou dois plus faire ? Est-ce que je tiens pour acquis que tout m’est dû, est-ce que je vis en victime qui proclame mes droits ou est-ce que j’ose me saisir de ma liberté pour demander l’éclairage de l’Esprit saint, prendre mes responsabilités, faire du neuf autour de moi et grandir ?

Je vois bien que lorsque je m’arrête sur mes droits, j’attends tout des autres, tout m’est dû, je deviens passivement victime des événements, ma liberté meurt par faute de créativité. Par contre quand j’ose réfléchir dans l’Esprit, prendre mes responsabilités, m’engager, peu importe la manière, alors ma liberté se développe, elle grandit. Elle est exigeante, elle me coûte, mais elle me rend heureuse, me donne part à la création d’un monde nouveau autour de moi.

Voilà près d’un an depuis la dernière fois où j’ai pu aller à la messe, où j’ai pu prier tranquille devant le Saint Sacrement. Ça me manque beaucoup. Au début, je me disais que je l’offrais pour les patients malades. Mais ça ne suffit pas, ça ne suffit plus. Jésus nous le montre bien : nous ne sommes pas fait pour des petits sacrifices, mais pour nous donner tout entier… On commence doucement et si on chemine avec Lui, on veut plus… Alors j’ai fait venir quelques livres pour me nourrir et j’ai entrepris les exercices spirituels dans la vie courante de manière virtuelle. Et c’est bon, c’est très bon. Rien ne pourra remplacer les sacrements, mais je ne voudrais pas perdre une seule opportunité de grandir, de mieux les comprendre, de mieux les goûter et de mieux les accueillir.

Je continue de dire à une de mes amies religieuses que je viens communier dans sa main tous les jours — parfois elle aussi n’a pas accès à la messe — et je la goûte cette communion : j’en ai faim, je la cherche dans mon quotidien. Un jour, quand je pourrai célébrer de nouveau, je sais que je communierai non pas seulement pour toutes les fois que je n’ai pas pu, mais aussi pour tous ceux et celles qui l’auront désirée eux aussi, ceux qui sont là et ceux qui ne sont plus là : je communierai comme pour la première fois, une fois éternelle et universelle, je communierai de manière nouvelle.

Alors je saurai, parce que je le goûterai, que je n’ai pas subi les circonstances, mais que je m’en suis servi de mille et une manières pour donner ma vie avec Lui. Et j’ai déjà envie de vous inviter, vous aussi, à courir avec moi… à Lui !

Dre Valérie Julie Brousseau

BScH, MDCM, FRCSC
Chirurgienne ORL et cervico-faciale

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