Un certain dimanche d’octobre, je me suis permis de rencontrer Dieu…
1er OCTOBRE 2016
Par Pier-Luc Bordeleau, Enseignant et conférencier
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J’avais 24 ans et je décidai d’aller faire une retraite au monastère pour me déconnecter du monde et m’enraciner dans la présence de Dieu. Le seul problème c’est que j’y allais pour deux jours et deux jours, vous le savez comme moi, c’est clairement pas assez long pour atteindre mon objectif de rencontrer Dieu. Vous savez quoi? Ce fut juste assez long finalement. J’ai goûté sa Présence, je pense que je L’ai rencontré, j’ai rencontré Dieu…
C’est un incontournable, octobre pour moi c’est l’Action de Grâce ou l’Halloween, mais étant donné que je n’ai rien vécu de spirituellement profond pendant mes soirées costumées, je vais me concentrer sur un moment d’Action de Grâce que j’ai vécu lors d’un dimanche de cette fête chrétienne. Et en prime, j’en suis persuadé, un événement où j’ai goûté la Présence de Dieu.
J’arrive donc un vendredi au monastère de Rougemont la tête remplie de préoccupations. Je dois d’abord faire le vide de moi pour me remplir de Lui. Difficile, très difficile. C’est là que je prends conscience que je prends beaucoup de place dans ma vie. Vais-je en avoir assez pour Lui? M’oublier un peu, m’éloigner de moi, m’abstraire de mon quotidien et de ce qui me tient en vie. Drôle de manière de l’exprimer « ce qui me tient en vie », ce n’est pas supposé être Lui?
Bref, je veux qu’Il prenne toute la place, mais moi j’en prends trop, donc je me sens coincé. Je participe à tous les offices, même celui qui débute à 5h et qui dure 50 minutes! Je ne sais pas pour vous, mais pour moi prier pendant 50 minutes à 5h du matin c’est pas gagné d’avance de faire une rencontre avec Dieu, je vais plutôt me battre pour ne pas sommeiller. Je résiste, je demeure réveillé, mais rien. Pas de rencontre.
Je vais marcher seul à l’extérieur pour contempler la nature. Rien. Je marche avec un moine pour discuter du sujet de la Présence de Dieu. Rien. Je retourne dans ma chambre pour me ressourcer. Rien. Je m’isole dans la petite chapelle pour me laisser envahir par Dieu. Rien. Je m’abstiens de manger pour que le jeûne creuse en moi de la place pour Dieu. Toujours rien. Jusqu’à ce que…
Jusqu’à ce que je sois tanné de chercher, jusqu’à ce que je me dise « Pourquoi se donner autant de mal de Le chercher si c’est Lui qui me trouve…?». C’est vrai, c’est Dieu qui m’a créé, donc à Lui de me parler! Un peu simpliste vous conviendrez, mais ça m’a donné la dose de liberté et de détachement qu’il faut pour attendre Dieu, avec patience, avec amour et humour aussi…
C’est dimanche, je quitte donc cet après-midi et je n’ai toujours rien vécu de rencontre, mais je me sens prêt, ouvert, avec la bonne attitude, le goût de l’accueil et l’acceptation du « rien ». Je participe à la célébration dominicale. Évidemment, je ne suis pas pour rater le gros office du week-end…Et c’est là, là où je ne m’attendais pas d’être atteint…
Dans une célébration sobre, simple et, disons-le, monastique, donc assez tranquille, je me suis permis de rencontrer Dieu. À la lecture pourtant presque recto tono de l’Évangile, j’ai vécu une véritable « fracture spirituelle » qui m’a fendu l’âme pour laisser entrer Dieu.
C’était l’Évangile du Baptême de Jésus dans lequel Jean Baptiste ne comprend pas pourquoi c’est à lui de baptiser Jésus : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! Mais Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que… ». STOP.
J’ai figé à « Laisse-moi faire ». J’ai littéralement été saisi profondément par ces trois mots : « Laisse-moi faire ». C’était là, c’était exactement là que je ressentais Sa Présence. Son Accompagnement. Sa Compréhension. Son Désir de m’atteindre. Je me suis « Laissé faire » et j’ai rencontré Dieu.
Je n’ai pas compris avec ma tête, j’ai saisi avec mes tripes. J’expérimentais tout à coup une phrase que j’avais déjà lue qui disait : « Je ne crois pas parce que je comprends, je comprends parce que je crois ». Cette phrase qui m’apparaissait autrefois complexe prenait tout son sens. Je la saisissais, je la ressentais et je peux maintenant la témoigner. Nous étions le dimanche du week-end de l’Action de Grâce et je venais de donner un sens nouveau, concret et profond à cette fête précieuse.
Peu importe ce que vous ferez pendant le mois d’octobre, peu importe les gens que vous rencontrerez, peu importe les lieux que vous visiterez, vous avez toujours l’opportunité de « Le laisser faire ». Laissez-Le vous trouver, vous atteindre, permettez-vous de rencontrer Dieu.
Tout au long du mois d’octobre et même durant le congé de l’Action de Grâce, prenez un congé de vous et laissez Dieu vous travailler.
Avec tout mon cœur,
Pier-Luc Bordeleau
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