Amis très chers,

C’est toujours avec une immense joie que je reviens vers vous chaque semaine et aujourd’hui par ces quelques mots dans lesquels je glisse toute mon affection et ma prière pour vous et pour tous ceux qui vous entourent, conjoints, enfants, parents âgés éprouvés par l’âge ou par la maladie.

Si personne ici-bas n’est oublié par le cœur très aimant de notre Dieu, ce n’est pas une raison pour le laisser agir tout seul en faveur des uns et des autres !

D’ailleurs tout au long de l’Évangile, à travers l’exemple de son fils, il nous supplie de multiplier à notre tour les actes d’amour, surtout les plus petits, les plus insignifiants que l’on peut offrir au jour le jour, et qui sans grande allure et souvent l’air de rien, ont le pouvoir immense de faire plaisir, de combler, de consoler. Existe-t-il une réalité plus belle et plus noble que d’offrir son soutien, son attention, sa gentillesse, son sourire, son indulgence, son pardon, sa générosité à qui en a besoin ?

Car c’est ainsi que l’on aime ! Ou l’amour est concret ou il n’existe pas ! Saint Jean dans sa lettre enflammée nous le dit sans détour : « N’aimons pas en paroles et en discours, mais par des actes et en vérité. » En entendant ces mots inspirés par l’Esprit de Dieu, je vous en prie, ne nous écrions pas trop vite : « Comme il est exigeant d’aimer ! » Mais non ! disons plutôt : « Comme il est merveilleux d’aimer ! »

Et je n’évoque pas ici seulement l’amour amoureux qui fait battre le cœur, autant dire celui que deux êtres éprouvent en se regardant, en se plaisant, en s’unissant dans une réciprocité parfaite, mais l’amour le plus gratuit, que l’on offre sans espoir de retour, pour la seule joie d’apporter un rayon d’affection à qui en manque.

Dans nos journaux, sur nos écrans, il n’est question aux quatre coins de la planète que de guerres, de révoltes, et autour de nous, de violences insensées ! Tout cela parce que l’amour se refroidit entre les hommes et que les intérêts particuliers prennent le pas sur le bien commun.

En vérité, en vérité je vous l’écris et je ne vous apprendrai rien : vous et moi, nous n’avons aucun pouvoir sur la marche du monde sauf… celui d’ajouter de l’amour là où nous vivons de manière à barrer la route au mal qui se croit chez lui en nous ! Bien sûr, dans ce combat, nous prions… mais pas comme des irresponsables qui laisseraient à Dieu la charge d’établir la paix sur la terre ! Non ! En priant, nous entendons la voix du Christ qui vient assouplir nos caractères, briser nos duretés de cœur, nous rendre sensibles à la détresse de nos frères, et surtout plus que jamais désireux de travailler au bonheur de ceux qui vivent à nos côtés.

Voilà l’œuvre de la prière contre la violence qui habite hélas ! chacune de nos vies, car avant de pleurer sur celle qui envahit le monde, réglons celle qui sévit en nous ! Heureusement qu’il existe aussi notre belle émission qui porte bien son nom : LA VICTOIRE DE l’AMOUR dont la mission est justement de faire triompher en nous les forces de l’amour en mettant sous nos yeux de beaux exemples de foi, de générosité afin de nous donner le goût de croire et d’aimer.

Si demain cette émission devait disparaître, l’amour perdrait encore en intensité et la confiance en un avenir meilleur en souffrirait terriblement ! Et ce n’est vraiment pas le moment de désespérer de la beauté du monde créé par Dieu ! Par bonheur, l’été vient de pointer son nez ! Le soleil entre partout et nous lui disons « merci » de venir inonder de sa chaleur nos journées.

Cet astre sans lequel la vie ne pourrait éclore, aussi puissant soit-il, n’est qu’un pâle reflet du soleil qu’est le Christ venu un jour dans le monde éclairer l’humanité, la réchauffer et l’emporter dans le désir d’aimer. Je vous embrasse tous. Reposez-vous bien, vous le méritez !

Je vous bénis et vous garde dans mon cœur à jamais.

Votre ami qui jamais ne vous oublie,

Père Michel Marie
Prêtre diocésain, écrivain et chanteur
Paris, France