Chers amis de la Victoire de l’amour,
Vous êtes ma famille et je suis heureux de revenir vers vous en ce joli mois de décembre où Noël vient de sa poésie envahir nos esprits et nos cœurs. Tout, autour de nous, s’aligne pour fêter Noël ! En chaque famille, le sapin se dresse avec ses boules et ses guirlandes, les crèches viennent rappeler le mystère de la naissance du Christ sous les yeux des enfants émerveillés, et comme souvent l’enfance continue sa course jusque dans le regard des vieillards, une larme coule de leurs yeux sur leurs joues usées, à jamais éblouis par la féérie de Noël.
Même nos villes ne restent pas en arrière : les rues s’illuminent, les vitrines décorées des magasins ajoutent encore de la lumière et semblent ainsi effacer les difficultés de l’existence, sans compter que tout renaît sous la neige qui ensevelit de blanc les petites noirceurs de la vie. Et si Noël n’est pas près de mourir, croyez-moi, c’est parce qu’un jour de notre temps, un enfant, entouré d’un couple aimant, est né comme un petit pauvre sur la paille dorée d’une étable, et qui demain de sa seule présence, chamboulera l’Histoire du monde.
Une histoire qui semble romanesque, à l’allure inventée, et qui pourtant fut bien réelle : la venue en ce monde de Dieu lui-même se faisant homme pour nous montrer les chemins par lesquels nous pouvons parvenir à ramasser des éclats de bonheur sur la terre et connaître un jour un bonheur cette fois-ci absolu dans cet univers surnaturel que l’on appelle le Paradis et qui pour le moment nous échappe complètement si ce n’est que nous savons par le Christ que la joie et l’amour y règnent éternellement.
Si Dieu a pris l’initiative de venir ici-bas en épousant notre condition humaine, c’est parce que durant deux mille ans il s’est évertué à envoyer des prophètes, des hommes sages, pour éclairer la conscience humaine, pour dégager l’humain de sa propension à l’égoïsme, pour lui révéler les chemins les plus justes afin que l’amour s’empare de toute la vie – et le résultat fut moyen. Tant de prophètes ont été tués par leurs frères, ces derniers refusant de se remettre en cause, de réajuster leur conduite, préférant leurs petits intérêts au bien commun, se perdant dans leurs réussites sans se douter qu’ils mettaient en danger la beauté de leurs âmes ! Alors, Dieu, ne supportant plus que l’homme se perde loin de la bonté, il prit les choses en main et créa de toute pièce une femme unique – Marie – ; il glissa dans son sein un enfant (c’est Lui le père et personne ne peut prendre sa place ; c’est là une question d’honneur !) puis il la fit se marier avec l’artisan Joseph pour cacher la naissance miraculeuse de son Fils. Ainsi Noël vit le jour ! Histoire divine à l’allure humaine aux conséquences planétaires !
Nous y sommes ! Dieu en personne sur la terre, d’abord fœtus, puis embryon, puis nouveau-né, puis enfant, puis adolescent, puis adulte. Le parcours classique de tout humain, car Jésus n’a rien voulu télescoper, il a tout partagé avec nous – peines, joies, souffrances, douleurs, déceptions, trahisons, fatigue, solitude, mort – et en ce moment où nous le rejoignons dans la crèche, il vit la dépendance propre à l’amour, car bien évidemment aucun bébé n’est autonome ; tous dépendent viscéralement de leur mère, et Jésus n’échappe pas à cette emprise affective, je dirais même qu’il la savoure. D’ailleurs, dans cette étable où nous avons été invités pour vivre Noël, il est dans les bras de Marie et il reçoit entre ses bras tout l’amour du monde.
Sous l’avalanche des cadeaux que nous allons recevoir des uns et des autres, souvenons-nous que le grand cadeau de la vie, c’est la VIE offerte par Dieu qui nous a fait sortir du néant et nous a donné d’ÊTRE ! Pour ne pas la gâcher, suivre le Christ est décidément la voie la meilleure, puisque c’est la voie de l’amour qui se sacrifie pour le bonheur d’autrui...
Joyeux Noël à votre cœur et à tous les vôtres. Je prie pour vous et vous embrasse très fort.
Je vous bénis de tout cœur !
Père Michel Marie
Prêtre diocésain, écrivain et chanteur
Paris, France