Bonjour à vous,

Un jour, alors que je venais de terminer une conférence devant un groupe de femmes, l’une d’entre elles attendit que la salle se soit vidée pour venir à ma rencontre et se confier à moi. Elle me raconta alors tous les malheurs qu’elle avait vécus depuis sa petite enfance et toutes les raisons pour lesquelles sa vie était parsemée de difficultés. « Auriez-vous un conseil pour moi ? » me demanda-t-elle. 

Le conseil que je m’apprêtais à lui donner n’allait certes pas lui plaire… 

« Arrêtez d’en parler ! » lui répondis-je.

Parce qu’en effet, si l’on veut vraiment que les choses s’arrangent dans la vie, on doit délaisser son rôle de victime pour reprendre la pleine mesure de son pouvoir.

En fait, il peut être très bénéfique de parler de ses problèmes. Il suffit alors de consulter quelqu’un d’apte à nous aider c’est-à-dire un(e) psychologue, un(e) conseiller(ère) spirituel(le) ou tout(e) autre thérapeute. Mais parler continuellement de tout ce qui ne va pas, c’est de la rumination et cela s’avère aussi nocif pour nous que pour les gens que nous côtoyons. 

Sachez que je parle ici en connaissance de cause puisque j’ai moi aussi joué le rôle de victime à certains moments de mon existence. Cela m’arrive même encore lorsque je reçois des coups durs de la vie ou que je traverse des passages plus difficiles. Heureusement toutefois, je commence à comprendre que cela ne sert à rien ; en fait, cela ne sert qu’à empirer les choses.

Alors, au lieu de ruminer et de nous apitoyer sur notre sort — ou pire encore de nous plaindre à tout le monde (voire à des inconnus !) — canalisons plutôt notre énergie afin d’être prêt(e)s à nous remettre en action. 

Comment pouvons-nous améliorer la situation ? Voilà une question concrète qui finira par porter ses fruits. En choisissant de nous en sortir, nous serons rapidement poussé(e)s à agir et nous transformerons ainsi le cercle vicieux de la victimisation en un cercle vertueux du bonheur et de l’accomplissement de soi. 

Laura Massis, une précieuse amie coach résidant en France, me rappelait récemment que décider, c’est rompre ou renoncer. Lorsque nous prenons une décision, nous faisons un choix et renonçons donc habituellement à quelque chose. Mais cette rupture ou ce renoncement nous permettent justement de nous ouvrir à quelque chose de plus grand et de plus bénéfique qui nous mènera ultimement vers la vie optimale ou la vie heureuse.

Voici d’ailleurs quelques idées pour reprendre le chemin du bonheur :

Écrire son journal pour se confier et mettre de l’ordre dans ses pensées tout en notant ses intuitions et ses idées d’actions positives.

Consulter un(e) psychologue ou toute autre personne en mesure de nous aider à y voir plus clair et à nous remettre sur la bonne voie.

Faire de l’exercice : bouger !

Vivre davantage en pleine conscience et dans le moment présent, incluant prier et méditer.

Dresser la liste de tout ce qui nous fait du bien et prévoir davantage de ces moments de récompense à notre agenda. L’auteure Evelyne Bissone Jeufroy suggère d’ailleurs de s’accorder un minimum de quatre plaisirs par jour.

Dresser la liste de ses rêves et se fabriquer un tableau de visualisation (découper des images qui représentent tout ce que nous avons envie de vivre ou d’accomplir, bref tout ce qui fait que notre cœur pétille !)

Évidemment, nous pourrons user d’imagination pour trouver une panoplie d’autres idées créatives et inspirantes.

Rappelons-nous d’autant plus que nous sommes des humains et accueillons nos passages de vie plus difficiles en nous demandant comment ils peuvent nous faire grandir plutôt que nous asservir. Qui sait ? Un jour viendra peut-être où nous serons enchanté(e)s de rencontrer certaines difficultés parce que nous aurons alors l’ultime conviction que cela nous fera faire du chemin et nous procurera encore plus de bonheur.

Bonne remontée et belle floraison à vous !

Christine Michaud
Autrice et conférencière
www.christinemichaud.com