Le suicide n'est pas une option…

1er MARS 2011
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À vous tous et toutes qui croyez que l'Amour peut avoir raison de tout, je voudrais vous proposer une réflexion sur la problématique du suicide qui touche tous les âges de la condition humaine. Les personnes qui attentent à leur vie, le font, non pas par manque de foi, mais bien par manque d'amour. Et c'est pourquoi, il nous faut être attentifs à ceux et celles qui sont oubliés, rejetés, exclus et souvent condamnés par les autres, à cause d'un événement malheureux ou d'une situation difficile dans laquelle ils se trouvent.

Dans le cadre de la Semaine de prévention du suicide (SPS) qui s'est déroulée cette année du 30 janvier ou 5 février, le Centre de prévention du suicide de Lanaudière (CPSL) et ses partenaires visent l'un des groupes cibles, enclin à poser un geste suicidaire : les personnes âgées. Même si, dans l'ensemble du territoire québécois, le taux de suicide a diminué depuis dix ans, il n'en demeure pas moins qu'au Québec en 2006, 1136 personnes se sont enlevées la vie et 149 d'entre elles, faisaient partie du groupe des aînés, soit 11% et 12% d'hommes et de femmes âgés de plus de 65 ans.

Selon les statistiques, au Québec, à chaque jour, trois personnes ont recours au suicide. Pourquoi? Qu'est-ce qui pousse une personne à s'enlever la vie? Si le suicide n'est pas une option, que faire pour promouvoir la vie? Voilà les questions qu'il nous faut nous poser, afin d'aider les gens à vivre et à mieux vivre.

Toutes les personnes qui ont vécu de près la perte d'un être cher, à cause du suicide, savent très bien que c'est la souffrance et la détresse humaine qui poussent quelqu'un à recourir à ce moyen drastique d'en finir avec sa vie. Il ne s'agit pas d'un geste de courage ou de lâcheté; il s'agit simplement d'un geste malheureux, dû à une trop grande souffrance que la personne ne peut assumer et surmonter seule. Et c'est pourquoi, il nous faut travailler aux causes de la souffrance, afin de prévenir le suicide qui peut apparaître pour certains, comme le seul moyen de soulager le mal qui les ronge. Quand on sait la douleur que ce geste irréparable provoque chez ceux qui restent, il y a lieu de s'inquiéter des signes avant-coureur concernant le suicide.

Qu'on pense aux personnes âgées qui sont diminuées dans leur santé, appauvries sur le plan financier, démunies, esseulées et souvent abandonnées des leurs. On entend parfois, de la part de nos aînés, des propos qui disent leur désarroi et leur désespérance : « Je vais les régler vos problèmes, vous allez voir » ou encore « On est sûrement mieux de l'autre bord, plus de problème » et même « Je vais en finir ». Ils se sentent inutiles et encombrants pour leurs proches. Et pourtant, on aurait tellement besoin de leur sagesse et de leur expérience! Que faire? N'y aurait-il pas là une occasion de créer des liens entre les jeunes et les aînés? Ça permettrait une responsabilisation des uns et ça favoriserait la transmission des valeurs des autres. Aussi, quel que soit l'âge de la vie, la dignité n'a pas de prix; de sorte que, lorsque la maladie frappe nos personnes âgées, il faut prévoir des soins appropriés pour leur permettre de la conserver.

Lorsqu'on sait qu'au Québec, il n'y a que 15% des malades qui peuvent recourir aux soins palliatifs, il est urgent d'investir dans ce domaine et d'ouvrir des centres qui permettront aux personnes âgées d'être accompagnées, rassurées, soignées et aimées jusqu'à la toute fin de leur vie. Les gens ne veulent pas mourir; ils ne veulent tout simplement pas souffrir. Et comme la souffrance n'est pas que physique, mais aussi psychologique, morale et spirituelle, nous avons l'obligation de fournir à nos aînés, l'affection, le confort, la tendresse et l'amour dont ils ont besoin pour traverser cette étape ultime de leur vie.

Mais attention! Il ne s'agit pas de moraliser ou de culpabiliser les aînés qui souffrent et qui ne voient aucune issue à leurs souffrances. Il faut les écouter, les valoriser et leur signifier qu'ils ont toujours leur place dans la société et dans leur famille. C'est évident qu'en vieillissant, ils perdent de leur autonomie, mais ce qu'ils ont construit au cours de leur vie, souvent dans des conditions difficiles, nous a permis d'être ce que nous sommes aujourd'hui. Nous avons un devoir de reconnaissance pour tous nos aînés. Il ne faudrait surtout pas l'oublier…

Le suicide n'est pas une option…La qualité de la vie en dépend!

Je vous bénis,

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