Il y a un an environ, un événement aussi malheureux qu’inattendu s’est produit chez nous, à Marieville. Une partie du revêtement extérieur d’un des deux clochers de l’église paroissiale s’est subitement détachée et est tombée par terre. Un spectacle déprimant ! Nos bâtiments religieux nous causent assurément de plus en plus de tracas.
Mais – ô surprise – figurez-vous donc qu’un plan de tournesol, avec une magnifique fleur, est apparu durant l’été en plein milieu du tas de pierres. La scène affligeante devenait tout à coup d’une lumineuse beauté, d’une douce et irrésistible provocation. Comme si Dieu, pour attiser le meilleur de nous-mêmes, nous murmurait à l’oreille du cœur : « Vous n’empêcherez pas la vie, ma Vie, de faire son chemin jusque dans vos effondrements ».
Quelle approche stimulante de la fête de Pâques ! Car que nous redit-elle chaque année, chaque jour sinon que la vie divine en nous est tellement plus grande que ce qu’on peut en saisir. Elle est même invincible. Je me souviens d’avoir lu un jour : « Il y a deux mille ans, une vie nouvelle est issue de la mort, et la mort n’a jamais pu reprendre ce qui lui avait échappé ». Par sa résurrection, le Christ est devenu expert dans l’art de soulever, renouveler notre condition humaine de l’intérieur. Son amour est un perpétuel commencement, capable de toujours nous donner l’espoir d’une autre vie.
Cette conviction irremplaçable devient de plus en plus précieuse. Car il faut voir la réalité en face : notre planète ne va pas bien du tout. La vie est en chute libre dans tous les secteurs. Elle est vraisemblablement plus menacée que jamais dans l’histoire, même si on ne s’en rend pas compte au quotidien. En Allemagne, par exemple, une étude récente vient de révéler que depuis quarante ans, 80 % des insectes volants ont disparu. Ça doit ressembler à cela chez-nous aussi. Le Pape François, très conscient de la situation, appelle à une écologie intégrale. Rien de moins qu’une révolution à l’intérieur de nous, entre nous et avec la nature. Tout est lié. Il a écrit des textes forts et interpellant là-dessus.
Le cœur de notre foi, c’est la mort/résurrection du Christ, et la nôtre. Sommes-nous prêts à mourir à des habitudes de vie (par exemple, diminuer sensiblement notre consommation de viande), pour enclencher la résurrection du monde ? Une transition écologique comme projet de société : oui, ça bouleversera nos existences. Mais sans souffrances, on ne transforme rien. Ça aussi, l’évangile ne manque pas de nous le rappeler. Il y aurait tant à dire à cet égard. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Finalement, plus j’y réfléchis, plus la résurrection de Jésus me donne le goût d’être comme un tournesol dans un tas de pierres d’un monde qui est entrain de passer. Et vous ?
Joyeuses Pâques
Je vous bénis
Fraternellement,
Éloi Giard Prêtre diocésain
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Publié le 1er MARS 2020
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