Chers amis,
Quelle sorte de Noël allons-nous passer ?
Au moment d’écrire ces lignes, on ne sait pas encore quel sort sera le nôtre à Noël. Quelle sorte de Noël passerons-nous ? Céderons-nous à la peur ? À l’angoisse ? Comment garder la foi, l’espérance et la charité ?
Hier, j’ai demandé à Jésus quelle sorte de Noël il voulait que je vive, Lui. Une image s’est soudainement présentée à mon esprit. C’était une vieille étable un peu délabrée. Dehors, il faisait froid et noir. Dedans, je le voyais, un feu dansait et je l’entendais, il crépitait. La lumière s’échappait entre les interstices. Malgré la pauvreté apparente de la demeure, il y faisait bon et même chaud. Mon cœur n’aurait pas souhaité être ailleurs.
Quand j’ai ouvert les yeux, la Sainte Face de Jésus, que je contemple chaque jour, parut plus lumineuse que de coutume. C’était l’éclat de la paix. La Paix du Christ. C’était aussi l’éclat de la confiance dans le Père.
« Le Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous : alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le glaive ? » (Rm 8, 34-35)
C’était comme si Jésus me parlait et voulait me redire, encore une fois, qu’il est Dieu et que rien ne peut l’arrêter. RIEN !
Dieu a dit : « Du milieu des ténèbres brillera la lumière, a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ. Mais ce trésor, nous le portons comme dans des vases d’argile; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous. En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés; nous sommes déconcertés, mais non désemparés; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés; terrassés, mais non pas anéantis. » (2 Cor 4, 6-9)
Dieu parle à travers les événements, les personnes et sa Parole. Il me dit que je vivrai un Noël unique; une nuit où rien ne pourra être prévu d’avance – comme j’ai toujours eu l’habitude de faire – à l’image de ce Noël dans cette étable.
Je crois que ce sera pour chacun de nous, un Noël de pauvre, dépouillé de nos familles, de nos amis, de nos rituels, de nos habitudes et de nos certitudes.
Notre Père nous demande de ne pas laisser le froid et le noir envahir notre demeure !
Chauffons-nous au feu de notre foi ! Recevons, de ses mains, le cadeau inestimable de l’espérance ! Écoutons-le nous redire que rien, jamais, ne nous séparera de son amour ! Jésus sauve ! Jésus a déjà sauvé le monde ! Oui ! C’est déjà un Noël joyeux !
Que le Seigneur nous bénisse,
Brigitte Bédard
Journaliste catholique