Chers amis de La Victoire de l'Amour,

Quand j'étais petit, douze ans à peine, (il y a très longtemps) nous avions, au début de l'année scolaire, une retraite de trois jours. Il y avait deux prêches le matin et deux l'après-midi: c'était long, et même très long! Je me souviens clairement d'une phrase de l'Évangile que le bon père prédicateur nous a martelée durant une heure : « Je viendrai vous chercher comme un voleur ! » Il parlait alors de la mort à un enfant qui commençait à vivre. Je me souviens encore de ma réaction d'enfant lui répondant dans son for intérieur : « Oui ! Mais en attendant que Tu viennes, peut-on en profiter pour jouer un peu! De plus, je suis loin d'être pressé que Tu viennes me voler ma vie : j'aime cela, vivre ! »

Et naturellement, quelque soixante-dix ans plus tard, j'aime toujours cela vivre, malgré les embûches qui ont parsemé ma route. J'aime vivre pour les bons moments, les instantanées de la vie. J'aime vivre pour la découverte soudaine d'un pommier en fleurs, pour entendre le rire d'un enfant qui y va à gorge déployée, pour la vision d'un lever de soleil qui perce tout à coup par la fenêtre de la cuisine, pour la chanson qui m'arrive de je ne sais où, en marchant, une chanson qui me raconte le temps des amours. En fait, j'aime et je l'ai appris avec les années, j'aime l'instant présent, les quelques secondes qui s'empreignent dans l'âme, et lui prouve que la vie est belle. Je comprends mieux maintenant la phrase: «Je viendrai comme un voleur ! » Elle ne parle pas de la mort. Au contraire, elle parle de mordre dans la vie! Elle veut nous inciter à vivre le moment présent, à ne pas le brouiller en ruminant les déboires d'hier, à ne pas se faire de mauvais sang pour prévoir tous les événements futurs qui, de toute façon, ne se produisent que rarement. Elle nous dit de garder notre âme d'enfant qui sait, spontanément, s'écrier : « Que c'est beau, que c'est « full cool» comme disent nos adolescents. »

Dieu nous permet de vivre pleinement aujourd'hui. Oui ! Oui ! Vous qui lisez ce petit mot, Dieu vous a donné depuis minuit, hier soir et jusqu'à ce soir minuit, quatre-vingt-six mille quatre cents secondes (86,400) pour saisir les petits moments de la journée, ces petites perles de bonheur. Ne pas vivre pleinement ces instants, ne pas découvrir la grandeur de la création, ne pas s'émerveiller devant toutes ces beautés qui nous entourent, ne pas remercier Dieu pour cette magnifique planète bleue, ce serait là un des plus grands péchés que l'on puisse commettre. Adorez Dieu ne se fait pas seulement dans une église; ça se fait à chaque coin de rue, en découvrant ‘La vie qui bat'.

On sait tous que des coups durs nous serons assainis. On sait tous que les épreuves nous guettent et pour certains, elles seront plus dramatiques. On sait tous qu'un jour, on nous fermera la porte au nez, et que l'horizon sera bouché pour quelque temps. Mais si on sait voir la vie du bon côté, on saura quand se retournant, on verra une fenêtre là, toute grande ouverte: Il s'agit donc de faire demi-tour, ne pas frapper le mûr, mais de foncer de nouveau vers demain et ainsi pouvoir retrouver l'émerveillement de l'enfant qui découvre des instants de bonheur, qui découvre la vie pour y mordre à pleine dents. Dieu a donné à tous le pouvoir de voir la fenêtre ouverte, mais l'enfant sait s'en servir.

Adorez le Dieu de la création, c'est de vivre pleinement chaque instant au maximum. C'est ce qu'Il a voulu pour chacun de nous ! Il faut donc en profiter. Alors, embarquons chacun dans notre vie avec un cœur d'enfant pour qui la vie est merveilleuse.

Saviez-vous que malgré les difficultés, Dieu nous a donné la capacité de découvrir le beau partout ? Mais pour cela, ouvrons les yeux bien grands, et cela durant toutes les secondes qui nous restent à vivre.

Soyons de grands enfants jusqu'à notre mort, car Il viendra comme un voleur.

Amicalement,