La petite voie de Thérèse

1er OCTOBRE 2023
Par Père Michel-Marie, Prêtre diocésain, écrivain et chanteurParis, France

Amis que j’aime,

En ce début d’automne où les arbres se dépouillent de leurs feuilles, où la terre s’endort pour renaître, où la brume envahit la nature, un soleil nous est offert dès le premier jour du mois d’octobre – et c’est la petite Thérèse de Lisieux, comme on l’appelle, en comparaison de la grande d’Avila. Qu’il me soit permis d’affirmer sans attendre que la petite n’a rien à envier à la grande ! Chacune apporte son diamant à l’édifice de l’Amour et c’est l’occasion pour moi de redire qu’il nous revient d’en faire autant, chacun dans son style et selon sa grâce.

Thérèse de Lisieux a eu la chance de naître dans un climat familial de grande valeur sur le plan humain et spirituel. Il suffit de rappeler pour s’en convaincre que ses parents accueillaient régulièrement des pauvres à la maison, et qu’après leur avoir offert le gîte et le Couvert et des vêtements dignes de la condition humaine, ils leur demandaient de bien vouloir bénir leurs cinq filles de manière à ce que celles-ci comprennent que le Christ se cachait derrière les plus miséreux, les plus abandonnés, les plus méprisés des hommes. Pas étonnant si Louis et Zélie Martin, leurs parents, sont aujourd’hui canonisés !

Entrée au Carmel à l’âge de 15 ans, elle découvre à travers sa propre fragilité - elle n’est au fond qu’une enfant – que la sainteté consiste en « une disposition du cœur, écrit-elle, qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu’à l’audace dans la bonté de Dieu. » C’est là, ce qu’elle appellera sa « petite voie » que toute personne, quel que soit son état de vie, peut emprunter… C’est la voie de l’humilité et de l’amour, et elle la suivra jusque dans la maladie qui l’emportera à l’âge de 24 ans.

Après sa mort, le monde découvre émerveillé ses écrits recueillis dans un livre, que dis-je, un best-seller qui a pour titre : « L’Histoire d’une âme ». Chaque page de ce livre, pétrie d’amour, invite l’humanité à reprendre conscience de la bonté de Dieu souvent mise en péril (encore aujourd’hui) par des spiritualités aux relents de Jansénisme. Dieu est amour, il est un bon père, il veut être aimé et il nous aime chacun infiniment ! Certes, l’évangile ne dit rien d’autre, mais c’est si vite oublié au profit d’un Dieu tout-puissant qui nous regarderait de haut ! Mais quelle horreur ! Aussi, la petite Thérèse supplie chacun d’entre nous de se considérer comme un enfant bien-aimé, soutenu sans cesse par un Père très aimant !

Quant à l’amour le plus concret, il doit devenir notre idéal de vie, et on peut l’injecter partout, dit-elle, jusque dans le moindre petit geste ! « Qui ramasse une aiguille avec amour sauve le monde ! » Dès lors, elle insiste pour que nous vivions « des petits actes de vertus cachés » jusqu’à supporter avec patience et dans la paix toutes les petites comme les grandes épreuves de la vie, à commencer par l’habituel le plus répétitif qui attend aussi notre estime et une belle dose d’amour. Au fond, Thérèse appelle l‘humanité à l’héroïsme du quotidien. Il s’agit donc de le traverser dans la confiance en Dieu notre bon Papa !

Vivre dans les bras de Dieu comme une petite enfant très aimée qui ne peut rien faire de bon par elle-même ; et une fois ancrée en Lui, établir avec ceux qui vivent auprès d’elle des relations d’amour fondées sur la patience et la compréhension, tel est son idéal, et j’espère qu’il est aussi le nôtre, car tous les découragements auxquels nous sommes sujets viennent de notre présomption à vouloir tout faire par nous-mêmes au lieu de nous appuyer sur la présence de Dieu qui nous aide et nous répare dans nos peines. Même la tuberculose, en broyant Thérèse n’a pas broyé l’amour dans son être, tant elle était convaincue que ce qu’elle endurait était utile à l’humanité toute entière. « Les œuvres éclatantes me sont interdites, écrit-elle, je ne puis prêcher l’évangile, verser mon sang, qu’importe ! Moi, petit enfant, je me tiens tout près du trône royal, et j’aime pour ceux qui combattent. »

Avant de fermer ses yeux aux choses d’en bas, la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus a prononcé ces mots sublimes : « Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre et je ferai tomber sur vous une pluie de roses ! » Croyez-moi, elle tient parole ; qui la prie se retrouve parfumé par le Ciel !

Avec Thérèse, au jour de sa fête, je vous bénis et vous garde dans mon cœur à jamais.

Père Michel Marie 
Prêtre diocésain, écrivain et chanteur
Paris, France

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