Chers amis de La Victoire de l'amour,

Les vacances! Ce mot prometteur qui nous permet, à la fin d'une année, de porter allègrement le poids du jour... Les vacances sont terminées. Nous espérons que vous avez pu en prendre et qu'elles n'ont pas été trop mouvementées.

Nous avons repris le travail avec courage non sans quelque nostalgie peut-être. Nous avons repris les mêmes tâches ou nous assumons des responsabilités nouvelles. Dans un cas comme dans l'autre, nous vous offrons les mêmes vœux de succès et de bonheur.

A la Victoire de l'Amour, nous débuterons bientôt notre 19e année. J'aime en faire partie parce que je me sens aimé avec ma différence et avec ma réalité. Depuis mon arrivée à La Victoire de l'Amour, vous m'avez souvent révélé le visage de Dieu. Vous avez su donner des mains, des oreilles, une voix, un cœur à Jésus Christ; vous m'avez interpellé (plus que les théologiens) pour une écoute toujours neuve de la Parole de Dieu. Vous m'avez empêché de devenir un «fonctionnaire de la foi».

Avec vous, j'ai appris à mieux dire et célébrer ma foi dans le quotidien, apparemment sans histoire comme dans l'éclatement joyeux du Gloria de Noël et de l'Alléluia pascal. Je ne me suis jamais habitué à partager l'angoisse des malades, à communier à vos joies, à chercher l'espérance dans le plus sombre des événements de votre vie.

Je pense que les qualités fondamentales de La Victoire de l'amour se situent dans la ligne d'Évangile. Comme Jésus, nous cherchons à rejoindre les gens les plus distants, qui se sentent souvent rejetés et jugés et qui ont besoin d'entendre une parole d'accueil et de compréhension.

Je crois que La Victoire de l'Amour poursuivra sa marche dans le présent millénaire en «risquant l'avenir», en «osant l'espérance», en privilégiant des voies qui lui permettront de devenir de plus en plus l'Église de Jésus… une Église qui accueille avec miséricorde et compréhension des gens qui n'arrivent pas à ajuster leur conduite à l'idéal proposé par l'Évangile. C'est le pape François qui écrivait : « Si vous êtes athées, contentez-vous de faire le bien et on trouvera un terrain d'entente. »

L'avenir, c'est ce qui vient vers nous de la part de Dieu. Nous sommes un peuple en marche. Nous allons vers le futur avec nos projets, nos calculs, nos pronostics, mais l'avenir vient vers nous comme un don de Dieu. Notre espérance demeure toujours «risquée».

Elle ne nous promet pas un «demain qui chante»... elle fait tout simplement place à l'imprévisible de Dieu. Elle nous invite à créer du neuf maintenant et ici. Nous aurons besoin de cette espérance pour continuer la mission qui nous est confiée au milieu de vous. Nous aurons besoin de votre fidélité d'engagement pour risquer l'avenir, «ce qui vient vers nous de la part de Dieu».

À La Victoire de l'Amour nous reprenons les tâches accoutumées avec tout notre cœur. Que cette nouvelle rentrée nous rapproche les uns des autres et de ce Dieu que nous ne cessons jamais de chercher.

Je vous bénis,