Bonjour,
Nous voici bientôt parvenus au cœur de la saison estivale. Enfin, il fait beau! Belle expression, n’est-ce pas ? Le temps doux nous dispose à la joie, et nous incite à trouver de la beauté partout.
De fait, l’été est une saison qui nous appelle à lever les yeux au-dessus des cailloux de notre route. Temps de promenade et de contemplation, pour renouer avec la beauté de la création, faire respirer notre âme et privilégier en nous la voix de la louange. Avez-vous déjà remarqué que la louange, en nous tournant vers Dieu, nous élargit de l’intérieur, alors que la plainte… nous rétrécit ! Il y a tant de raisons de nous laisser contaminer par tout ce qui contrarie la vie en nous et autour de nous.
Mais cela n’empêche pas Dieu de continuer à nous cligner de l’œil dans sa création. Il persiste et signe ! Un paysage naturel nous offre l'apaisement, une profonde mélodie nous redonne soudain confiance en nous-mêmes, un tableau nous emporte dans quelque chose de plus grand que nous, un visage contemplé nous invite à voir la vie autrement… Cette émotion ne dure pas, mais elle ressemble à l’éternité. Alors, comme dit un jeune philosophe français, Charles Pépin, « nous avons besoin de la beauté pour nous souvenir de ce que nous pouvons être ».
Ce que nous pouvons être ? Une image, un reflet de la beauté et de la bonté divine. Chaque fois que la beauté nous touche, elle nous réapprend à nous faire confiance, à nous écouter, à ne pas nous laisser enfermer dans le quotidien, et à nous ouvrir à la promesse d’un Amour absolu. Serez-vous d’accord avec moi ? Je crois qu’on peut tout attendre de la beauté, et miser sur elle une indéracinable confiance en l’humain.
Durant mes études au Grand Séminaire, j’ai travaillé dans un CHSLD. Je n’ai jamais oublié une femme qui y résidait. Percluse de rhumatismes, elle avait une vie intérieure profonde et était toujours coquette. Plus encore, son sourire et ses grands yeux brillants et doux nous embellissaient, ils réveillaient en nous l’être spirituel. Oui, quelqu’un qui change, transfigure la vie des autres par son regard, son attitude, sa joie, n’est-ce pas cela, au fond, la beauté à son dernier accomplissement ?
Bon été, bonne vie avec le Bon et Beau Dieu !
JE VOUS BÉNI DE TOUT CŒUR !
Éloi Giard, prêtre
C’est toujours avec une immense joie que je vous retrouve par le biais de cette lettre mensuelle. En mai dernier, j’ai eu le privilège d’avoir une très belle rencontre avec l’Archevêque de Montréal, Monseigneur Christian Lépine. J’avais un projet à lui proposer et à la fin de la rencontre, il m’a dit ceci : « Monsieur Charron, je vous remercie de ce que vous faites pour Jésus. » Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que j’ai ressenti.
En cette Année sainte de la Miséricorde, je suis très heureux de vous écrire cette lettre du mois et de vous parler de la miséricorde de Dieu, en partant d’un spectacle récent de Boucar Diouf intitulé Pour une raison X ou Y. À travers des réponses à son fils, l’humoriste et professeur de biologie explique de façon exceptionnelle ce que vit l’enfant conçu et lié à sa mère dans son sein durant neuf mois.
C’est un grand plaisir de venir vous adresser la parole par cette lettre du mois de mai. Je me trouve chanceux de tomber sur ce mois qu’on apprécie tant, celui de la renaissance, celui de la joie et de l’espérance. On dit que c’est le mois le plus beau. Vous vous souvenez sans doute pourquoi on disait cela? Parce que c’est le mois de Marie!
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